Milliardaires et impôts : que se passe-t-il si les ultra-riches paient comme les résidents d’Hawaï ?

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Une expérience utilisant ChatGPT montre que faire payer aux milliardaires des impôts au même taux que les Hawaïens moyens (environ 14 %) générerait des milliards de revenus supplémentaires, mais l’impact réel est bien plus complexe que ne le suggèrent de simples calculs. L’analyse de l’IA révèle un mélange de gains potentiels, de réponses comportementales et d’obstacles politiques qui façonnent le véritable résultat.

La base fiscale d’Hawaï

Les résidents d’Hawaï sont confrontés à des impôts combinés parmi les plus élevés des États-Unis et locaux – environ 14 % de leur revenu. Selon ChatGPT, appliquer ce taux aux revenus des milliardaires pourrait générer des revenus substantiels. Cependant, le calcul dépend de comment les milliardaires gagnent de l’argent. La richesse constituée d’actifs (actions, immobilier) n’est pas imposée jusqu’à ce qu’elle soit vendue ou réalisée sous forme de revenu, ce qui crée une différence comptable majeure.

L’IA a modélisé deux scénarios :

  • Conservateur (1 % de réalisation de la richesse) : Si les milliardaires convertissent chaque année seulement 1 % de leur richesse de 5 500 à 6 600 milliards de dollars en revenu imposable, cela représente 55 à 66 milliards de dollars. À 14 %, cela génère entre 7,7 et 9,2 milliards de dollars d’impôts par an, soit 6,6 à 7,9 milliards de dollars supplémentaires par rapport aux estimations actuelles d’environ 2 % de taux effectifs.
  • Plus élevé (réalisation de richesse de 5 %) : Une conversion de 5 % génère un revenu imposable de 275 à 330 milliards de dollars, ce qui se traduit par 38,5 à 46,2 milliards de dollars d’impôts. Cela rapporterait 33 à 39,6 milliards de dollars de plus que ce que les milliardaires paient actuellement.

Complications du monde réel

Ces chiffres supposent que les milliardaires acceptent passivement des impôts plus élevés. L’IA prédit le contraire. L’évasion fiscale augmenterait : les individus fortunés utiliseraient des stratégies sophistiquées pour différer leurs revenus, transférer leurs actifs ou structurer des transactions afin de minimiser leurs dettes.

“Des taux légaux plus élevés augmentent généralement les efforts d’évitement, à moins que l’application et la conception de la loi ne soient renforcées simultanément.”

L’AI note également qu’il est plus facile d’imposer le revenu que d’imposer directement la richesse. Un impôt sur la fortune de 14 %, bien que potentiellement générateur de centaines de milliards, se heurterait à de graves difficultés juridiques. Des options plus réalisables incluent l’augmentation des taux de plus-values ​​ou l’augmentation des tranches supérieures.

Argent et priorités

Les milliards projetés pourraient financer des programmes importants : garde d’enfants, logement, initiatives climatiques ou réduction du déficit. Pour situer le contexte, 35 milliards de dollars par an ne sont pas transformateurs par rapport aux dépenses fédérales totales, mais pourraient apporter des améliorations ciblées.

Obstacles politiques et juridiques

L’IA ne recule pas devant la réalité politique. Toute tentative d’augmenter les impôts des milliardaires déclencherait immédiatement des litiges, du lobbying et des réactions négatives dans les médias.

« Les milliardaires et leurs entreprises ont une influence politique ; les politiques seraient probablement confrontées à des litiges et à un lobbying puissant. »

L’essentiel

Faire payer aux milliardaires des impôts sur leurs revenus au niveau d’Hawaï permettrait de récolter des milliards (potentiellement de 7 à 40 milliards de dollars par an), mais l’application, l’évasion fiscale et les batailles juridiques diminueraient les revenus réels collectés. Imposer directement la richesse est encore plus difficile et se heurte à une résistance politique plus forte.

L’IA suggère que même si une augmentation des revenus est probable, elle ne remodèlera pas fondamentalement les finances publiques. Le véritable résultat serait une interaction complexe de forces politiques, économiques et politiques.